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La dette de réciprocité.

Publié Sunday le 11 February

Imagine qu’avec la meilleure des intentions, tu fasses peut-être une des pires erreurs stratégiques pour ton entreprise.

C’est ce que j’ai réalisé pendant que j’étais en entrevue avec Jeremy Perez de chez Chickin (un professionnel de l’immobilier, formateur passionné par les neurosciences.)

Alors que nous sommes en train d’échanger sur les programmes de coaching que j’ai développé, permettant à des professionnels de l’immobilier de transformer leur vie et leurs affaires, Jeremy me lance : 

  • Est-ce que les gens savent vraiment ce que tu fais ?

En fait, très honnêtement non. 

Bien qu’en ne communiquant que peu sur le contenu, j’ai pourtant des clients.  (L’objet de l’article ne porte pas sur mes accompagnements mais sur une possible erreur stratégique qu’il m’a fait réaliser.)

Quand on y pense , si nous voulons une certaine stabilité et pouvoir contribuer à apporter encore plus au monde, il faut accepter de dire ce pour quoi nous sommes rémunérés.. 

Accepter en toute simplicité de dire : “Au fait, j’ai beau donner plein de contenu de valeur, des contenus gratuits etc. Je ne ne suis pas pour autant une association à but non lucratif. Comme tout le monde, j’ai des factures à payer. J’ai tel ou tel accompagnement que je propose. Si vous voulez aller un pas ou même 10 pas plus loin, contactez moi”.

Pourtant je ne l’ai pas fait ou pas assez. 

Pourquoi ne pas simplement communiquer sur ce que tu offres et que tu vas être rémunéré pour celà ?

Jeremy le souligne parfaitement. Les personnes l’entendent aujourd’hui et c’est tout à fait compréhensible. Quelqu’un qui te donne du temps, c’est super cool, mais on en revient à l’histoire du cordonnier mal chaussé.

Alors, tu te sens un peu négligé dans ce processus?

En fait, j’ai tellement été habitué, par nature, à donner encore et encore, que j’en ai presque oublié de dire : Hey ! je fais ça comme métier, je suis coach et j’aide les entrepreneurs à se développer. 

Ça a été un tournant de notre conversation quand Jérémy a abordé une tendance. 

Le monde du marketing a dit : il faut donner, il faut apporter de la valeur.

Certains ont suivi cette vague quitte à oublier de partager des choses qui sont peut-être importantes pour le business. C’est un aspect crucial à considérer. Dans le domaine professionnel de l’immobilier, par exemple, as-tu remarqué cette même tendance? Et comment cela se traduit-il dans la pratique?

Nous partageons chacun à notre façon du contenu sur les réseaux sociaux, nous apportons de la valeur à notre entourage. Le temps que celà peut nous prendre est parfois important. Quand des personnes nous remercient chaleureusement et veulent à leur tour contribuer, nous ne savons pas toujours accepter leur aide. 

C’est alors que Jérémy me parle d’un concept qu’il aborde dans une formation sur les neurosciences offerte par son entreprise.

Le biais de réciprocité.

Une sorte de “dette de réciprocité” vient naître quand nous donnons. Même en donnant sans rien attendre en retour.

C’est un point très intéressant. 

Pour toi, quel est le meilleur moyen de gérer cette dynamique de donner et recevoir?

Il faut toujours essayer de donner la possibilité à la personne de te donner quelque chose en retour. Parce que quand tu donnes, la personne peut avoir envie de pouvoir faire un retour juste pour “éponger sa dette”. C’est-à-dire , il a pris quelque chose, il faut qu’il puisse redonner quelque chose. Si tu ne lui permets pas de redonner, cette personne peut mal le vivre. La conséquence peut être que tu vas avoir des personnes qui ne vont plus te suivre, ne vont plus écouter, juste parce qu’ils vont avoir l’impression d’avoir pris trop de choses de toi.

C’est un aspect souvent négligé. Peux-tu donner un exemple concret pour illustrer cette idée?

En fait, je n’avais jamais entendu parler de ce biais cognitif. En y pensant, ça m’a permis de comprendre certaines situations que j’ai pu vivre. C’est très instructif. Comment alors s’assurer que cette dette soit épongée de manière appropriée ?

D’après Jérémy, il faut laisser la place aux autres de renvoyer la balle s’ils le désirent. Dans le domaine de l’immobilier dans une relation avec un vendeur que vous auriez aidé à vendre. Si la personne vous dit “ah ben merci beaucoup vous m’avez aidé”. (En effet, il est important de reconnaître la valeur de ce que l’on offre.)

Mais comment encourager cette réciprocité de manière subtile?

Ça peut être aussi simple que de demander un avis sur Google ou une recommandation. 

  • “Si ça te fait plaisir, mets-moi un avis sur google”. 

Vous offrez la possibilité à l’autre de rendre et l’impression d’avoir “épongé cette dette”. C’est une excellente approche pour maintenir des relations positives avec nos clients. 

Je vais apprendre davantage sur ce sujet que je trouve passionnant.

Tout ce que j’enseigne, je l’ai au préalable testé pour ma propre entreprise.

C’est d’ailleurs ce qu’apprécient le plus les agents qui participent à mes formations, mes conférences ou encore mes sessions de coaching en France ou au Quebec.

Je crois qu’une des choses les plus importantes à te dire, c’est qu’avant d’être un coach et formateur, je suis agent immobilier comme toi (depuis 1997).

Je suis toujours sur le terrain et parfaitement connecté à la réalité du marché actuel.