Publié Friday le 30 May
Cette masterclass exceptionnelle réunit deux figures emblématiques du développement professionnel dans l’immobilier. D’un côté, Yann Raoult, fort de 28 années d’expérience dans l’immobilier, coach reconnu et auteur du livre “Leadership…Toi-même”.
De l’autre, Michael Dos Reis, entrepreneur aguerri avec plus de 20 ans d’expérience, cofondateur de Work Inspire, une société dédiée à l’accompagnement des commerciaux et managers dans leur quête d’excellence.
La rencontre de ces deux personnalités n’est pas le fruit du hasard. Leur collaboration, née en décembre 2012, illustre parfaitement la complémentarité des profils : Yann, extraverti et énergique, et Michael, plus introverti mais profondément stratégique. Cette différence fondamentale est devenue leur force, chacun apprenant de l’autre pour développer une approche holistique du succès professionnel.
Michael explique leur mission fondamentale : “Notre mission, c’est vraiment de faire en sorte que les gens soient épanouis au travail, soient inspirés par ce qu’ils font, parce que c’est la meilleure façon d’avoir des résultats et surtout, c’est la meilleure façon d’obtenir la vie qu’on souhaite.” Cette philosophie transcende le simple objectif de performance pour toucher à l’épanouissement global de l’individu.
La masterclass se concentre sur les dénominateurs communs des personnes qui réussissent à haut niveau. Après avoir accompagné des milliers de professionnels, les deux coachs ont identifié quatre piliers fondamentaux qui distinguent les performers exceptionnels des autres : la clarté du “pourquoi”, la maîtrise des saboteurs internes, le développement de la discipline, et l’intelligence émotionnelle. Ces éléments, loin d’être théoriques, constituent un véritable GPS pour naviguer vers le succès authentique.
La quête du succès commence invariablement par une question fondamentale : pourquoi ?
Michael pose le fondement avec une clarté saisissante :
“C’est le point de départ de toute réussite. En fait, parce que tant que t’as pas une clarté parfaite sur finalement la destination où tu veux aller, y’a aucune chance d’y arriver.”
Cette affirmation, bien qu’apparemment simple, révèle une vérité profonde que beaucoup ignorent dans leur course effrénée vers des objectifs souvent mal définis.
Pour illustrer ce concept crucial, Michael utilise une métaphore particulièrement parlante : la voiture dans le brouillard.
“C’est un peu comme prendre la route, t’as beau avoir une voiture de sport avec plein de chevaux. Si tu es dans le brouillard, tu ne vas pas aller très loin, tu risques même de te mettre sur le bas-côté.”
Cette image résonne avec force car elle traduit la réalité de nombreux professionnels qui, malgré leurs compétences et leur motivation, peinent à atteindre leurs objectifs faute de clarté sur leur destination véritable.
Le brouillard représente ici l’absence de sens, cette zone d’incertitude où les actions sont menées par habitude ou par obligation sociale, sans connexion profonde avec nos aspirations authentiques. Dans cet état, même les plus talentueux finissent par “mettre les warnings et attendre”, paralysés par l’absence de direction claire.
La question centrale qui traverse cette masterclass mérite qu’on s’y attarde :
si tout le monde veut réussir, pourquoi tout le monde n’obtient pas les résultats qu’il aimerait ?
Cette interrogation, posée par Michael lors de l’interaction avec les participants, révèle un paradoxe moderne. L’écrasante majorité des gens lèvent la main quand on leur demande s’ils veulent réussir, pourtant les statistiques montrent que seule une minorité atteint véritablement ses objectifs.
La réponse réside dans la clarté du “pourquoi” et dans sa profondeur émotionnelle. Michael révèle une loi fondamentale :
“Les gens qui connaissent “leur pourquoi” sont capables de surmonter tous les comment.”
Cette phrase mérite d’être gravée dans le marbre tant elle révèle une vérité universelle. Quand le sens est clair et puissant, les obstacles deviennent des défis stimulants plutôt que des barrières insurmontables.
L’exemple concret donné par Michael illustre parfaitement ce principe : “Si pour moi prospecter il y a derrière un sens concret, je sais pourquoi je le fais, j’arriverai à aller au-delà de mes peurs, j’arriverai à aller au-delà des rejets.” À l’inverse, sans ce sens profond, chaque difficulté devient prétexte à abandon, chaque obstacle une excuse pour “jeter l’éponge”.
La découverte de votre moteur profond ne relève pas de l’illumination divine mais d’un processus méthodique d’introspection. Cette méthode, simple en apparence mais puissante dans ses effets, consiste à creuser couche après couche jusqu’à atteindre le noyau émotionnel de vos motivations.
Le processus en quatre étapes :
Michael insiste sur la nécessité de ce travail régulier :
“Il y a un travail à faire d’introspection, évidemment, sur moi-même, sur soi-même et en plus j’ai envie de te dire qu’au fur et à mesure de la vie, on évolue aussi.”
Cette évolution naturelle nécessite une remise en question périodique de nos motivations pour s’assurer qu’elles restent alignées avec qui nous sommes devenus.
L’un des moments les plus touchants de cette masterclass intervient quand Yann partage son témoignage personnel, illustrant parfaitement la transformation que peut opérer un “pourquoi” redéfini.
“Moi, je courais après l’argent. En 2020, je me suis classé dans le Top 100 des équipes canadiennes, je visais le podium mondial et ce coach est toi, Micka, et tu m’as dit : C’est pas à propos de finalement des organisations, etc. C’est de devenir la meilleure version de soi-même.”
Cette révélation marque un tournant décisif dans l’approche de Yann. Plutôt que de poursuivre des objectifs externes et quantifiables, il réoriente sa quête vers un développement personnel profond. Cette transformation illustre magnifiquement comment un “pourquoi” mal défini (l’argent, la reconnaissance) peut être remplacé par un moteur plus puissant et durable (l’amélioration continue de soi).
L’argent comme carburant, pas comme finalité : Michael apporte une nuance importante sur la relation à l’argent que beaucoup confondent avec un objectif en soi.
“L’argent, c’est un peu comme c’est un carburant. En fait, ta vie, c’est un long voyage, tu as un véhicule d’un point A à un point B. Et finalement le fric, c’est que l’essence que tu mets dans le véhicule pour t’aider à arriver à destination.”
Cette métaphore remet l’argent à sa juste place : un moyen, pas une fin.
Cette perspective libère d’une course stérile vers l’accumulation pour se concentrer sur l’essentiel : devenir une meilleure version de soi-même. Comme le confie Michaël : “La finalité dont tu parles, c’est comment je peux être une meilleure personne qu’hier, tu vois, un meilleur père, un meilleur conjoint, un meilleur agent aussi dans mon boulot.”
L’une des révélations les plus troublantes de cette masterclass concerne l’identification de notre véritable adversaire. Michael le formule avec une brutale honnêteté :
“Mon pire ennemi, c’est pas le concurrent du coin, c’est pas la crise, c’est pas je ne sais pas quoi, mon pire ennemi, en réalité, c’est moi-même.”
Cette prise de conscience constitue un choc pour beaucoup, habitués à chercher des boucs émissaires externes à leurs difficultés.
Le saboteur interne opère de manière insidieuse, se manifestant par un dialogue interne destructeur qui mine progressivement la confiance en soi. Michael décrit parfaitement ce mécanisme :
“C’est ce saboteur qu’on a tous en nous et qui vient souvent nous susurrer à l’oreille tout un tas de saloperies : t’es pas capable, est-ce que t’es vraiment légitime dans ce que tu fais, tu risques de te faire envoyer bouler, ça va pas plaire aux gens.”
Ce dialogue toxique s’immisce dans tous les moments cruciaux, transformant chaque opportunité en source d’angoisse. Dans le contexte professionnel, il se traduit par des pensées comme : “Le client, il va jamais me faire confiance” ou “Si j’amène ça au terrain, c’est ce fameux saboteur qui vient nous susurrer à l’oreille et qui vient distiller comme ça un peu tous les jours du doute.”
Pour comprendre comment déjouer ces saboteurs, Michael révèle un schéma fondamental qui régit nos comportements. Ce processus en quatre étapes explique pourquoi certaines personnes, malgré leurs compétences techniques, peinent à passer à l’action dans les moments décisifs.
Le conditionnement constitue la base de tout : notre éducation, notre culture, l’environnement dans lequel nous avons grandi, nos expériences passées, bonnes comme mauvaises, et les personnes qui nous entourent. Tout cela forge notre vision du monde de manière souvent inconsciente. Michael explique :
“On a été conditionné depuis notre enfance par l’éducation, la culture, l’environnement dans lequel j’ai grandi, mes expériences, mes bonnes expériences comme les mauvaises, les gens qui m’entourent et avec qui je passe le plus de temps, tout ça conditionne finalement la façon dont je vois le monde et la façon dont je pense.”
Les pensées découlent directement de ce conditionnement. Michael insiste : “Ce sont mes pensées, finalement qui influencent mes émotions, les pensées, c’est un truc très rationnel, à l’inverse des émotions et les pensées, je ne les ai pas par hasard.” Prendre conscience de cette causalité permet de reprendre le contrôle du processus.
L’exemple de la prospection illustre parfaitement ce mécanisme. Si dans votre enfance vous avez vu votre père claquer la porte au nez d’un commercial, vous avez peut-être développé la croyance que “la prospection, c’était quelque chose qui pouvait déranger les gens”. Cette pensée génère alors des émotions négatives (stress, culpabilité, peur du rejet) qui vous empêchent de passer à l’action efficacement.
La libération de ces chaînes invisibles commence par leur identification. Ce processus d’introspection demande courage et honnêteté, mais il ouvre la voie à une transformation profonde.
La méthode en quatre étapes :
Ce travail de déconditionnement s’apparente à un nettoyage de printemps mental. Il s’agit de trier entre les croyances qui nous servent et celles qui nous limitent, pour ne garder que celles qui nous propulsent vers nos objectifs.
Parmi tous les saboteurs internes, la recherche de perfection occupe une place particulière tant elle est valorisée socialement tout en étant profondément destructrice. Michael identifie ce piège avec précision : “La perfection. Par définition, ça n’existe pas. C’est inatteignable.” Pourtant, dès notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés à la poursuivre.
L’exemple de l’école révèle comment ce conditionnement s’installe insidieusement.
Michael raconte :
“Vous étiez fier d’avoir un 15 sur 20, vous alliez voir votre mère. Et là votre mère vous répond : “Et les autres, ils ont eu combien ? Pourquoi t’as pas eu 18 ?” Cette phrase, apparemment anodine, programme l’enfant à ne jamais être satisfait de ses résultats, créant “une espèce de frustration sans limite, parce que j’arriverai jamais à l’atteindre.”
Cette quête impossible de la perfection nourrit le syndrome de l’imposteur et génère un stress chronique. Elle nous empêche de célébrer nos victoires et de reconnaître nos progrès, créant un cercle vicieux d’insatisfaction permanente.
La solution révolutionnaire : Focus sur le progrès. Michael propose un changement de paradigme radical :
“Plus que la perfection. Ce qui est intéressant, c’est le progrès. Est-ce que j’ai progressé par rapport à hier.”
Cette approche libère d’une pression irréaliste pour se concentrer sur l’amélioration continue, source de satisfaction durable.
La comparaison aux autres constitue un autre saboteur majeur, particulièrement virulent à l’ère des réseaux sociaux où chacun expose sa meilleure version. Michael propose une règle d’or libératrice :
“Il ne faut pas comparer son chapitre un au chapitre 20 du voisin parce qu’on ne voit pas la partie iceberg de l’iceberg qui est sous l’eau.”
Michael a partagé son propre combat contre ce saboteur :
“Moi, pendant longtemps, quand j’étais jeune, tu vois, je venais me comparer beaucoup à des profils comme le tien. Parce que les profils comme le tien, finalement ils ont ce que je n’ai pas.”
Cette comparaison constante “ne faisait qu’une seule chose, c’est nourrir mes propres insécurités” et générer de la frustration stérile.
La libération vient de la compréhension que chacun a son propre parcours, ses propres forces et ses propres défis. Comme le souligne Michaël :
“La seule compétition qui est valable, c’est d’être meilleurs qu’on ne l’était hier.”
Cette approche permet de canaliser l’énergie vers l’amélioration personnelle plutôt que vers la comparaison destructrice.
Développer la bienveillance envers soi-même devient alors essentiel. Michael pose la question cruciale : “Quand vous vous parlez à vous-même, est-ce que vous êtes bienveillant avec vous-même ?” La réponse est souvent négative, révélant un dialogue interne plus dur que ce que nous acceptons de la part d’autrui. Apprendre à se parler avec la même bienveillance qu’à un ami cher constitue un pas décisif vers la guérison des saboteurs internes.
Dans notre société obsédée par la motivation, Michael ose briser un mythe tenace avec une vérité dérangeante :
“La motivation, c’est le truc le plus éphémère et sur lequel on ne peut surtout pas compter.”
Cette affirmation va à l’encontre de ce que prônent la plupart des gourous du développement personnel, mais elle s’appuie sur une observation implacable de la réalité humaine.
Pour illustrer cette volatilité, Michael propose un exemple que tout professionnel de l’immobilier reconnaîtra immédiatement : “Prenez une offre au prix le samedi, vous allez fêter la vente que vous n’avez pas encore signée, votre motivation, la jauge, elle est folle. Lundi matin, vous recevez un texto qui commence par ‘Bonjour. Finalement, nous avons bien réfléchi.’ Qu’est-ce qu’elle fait votre motivation en une seconde ? Elle se vide.”
Cette montagne russe émotionnelle révèle la nature fondamentalement instable de la motivation. Elle dépend de facteurs externes sur lesquels nous n’avons aucun contrôle : les résultats, la reconnaissance, l’humeur du moment, les circonstances. Baser sa réussite sur un élément aussi fluctuant revient à construire sa maison sur du sable.
Le parallèle avec le sport renforce cette démonstration. Michael observe : “Combien de fois on a le mot, j’entends tout le temps, c’est ‘j’ai eu la flemme’ ou ‘je n’ai pas le temps’. La flemme, c’est juste un synonyme de pas motivé.” Cette réalité touche chacun d’entre nous : nous savons tous que le sport est bénéfique, pourtant combien trouvent des excuses pour ne pas s’y adonner régulièrement ?
Contrairement aux idées reçues qui associent discipline et contrainte, Michael révèle une vérité paradoxale :
“La vraie liberté, elle ne s’acquiert que par la discipline. Parce que tant que t’as pas de discipline, t’es prisonnier de tes habitudes de merde.”
Cette perspective révolutionnaire transforme notre compréhension de la discipline, de contrainte subie en outil de libération.
L’exemple du tabac illustre parfaitement ce concept libérateur. Michael explique : “Quand t’es fumeur, tu es prisonnier d’une habitude de merde, tu sais que c’est pas bon pour la santé. Tu sais que ça pue, ça coûte de l’argent, tu sais tout ça. Mais pour autant, tu ne changes pas.” Cette prison invisible maintient la personne dans un comportement qu’elle désapprouve intellectuellement mais qu’elle ne parvient pas à modifier.
La discipline devient alors l’outil qui brise mes chaînes. Mais attention, Michael précise que ce n’est pas la nicotine le véritable ennemi : “La nicotine en 48h, tu es sevré de nicotine, donc le sujet, c’est pas la nicotine. Le sujet, c’est toutes les habitudes que t’as créées autour de la clope.” La vraie bataille se joue au niveau des associations mentales et des routines comportementales.
L’aspect libérateur de la discipline ne s’arrête pas là. Michael révèle une bonne nouvelle encourageante : “On n’a pas besoin de discipline tout le temps. La discipline, on en a besoin surtout au démarrage et plus on avance dans la discipline et dans l’action répétitive, plus ça demande de moins en moins parce qu’il y a un truc qui prend le relais et qui s’appelle l’habitude.”
La transition de la motivation à la discipline ne se fait pas du jour au lendemain. Elle nécessite une approche progressive et méthodique qui respecte le fonctionnement naturel de notre cerveau.
Les étapes clés du développement disciplinaire :
Cette approche progressive s’appuie sur la compréhension du fonctionnement cérébral. Quand nous respectons nos engagements envers nous-mêmes, notre cerveau libère de la dopamine, créant une sensation de bien-être qui renforce naturellement le comportement positif. À l’inverse, chaque fois que nous trahissons nos promesses personnelles, nous érodons notre confiance en nous.
Dans l’un des moments les plus puissants de la masterclass, Michael partage une révélation qui change la donne :
“On n’atteint pas les objectifs qu’on se fixe dans la vie, on atteint les standards qu’on tolère en réalité.”
Cette distinction fondamentale explique pourquoi tant de personnes fixent des objectifs ambitieux sans jamais les atteindre.
Qu’est-ce qu’un standard ? Michael précise : “Finalement, c’est tout ce que toutes les choses que vous tolérez dans votre vie.” Ces standards opèrent de manière insidieuse, définissant nos limites acceptables dans tous les domaines : relations, finances, santé, développement personnel.
Exemples concrets de standards qui limitent notre potentiel :
Le coup de grâce arrive avec cette formule implacable : “Ce que vous ne changez pas, vous le choisissez.” Cette phrase résonne comme un électrochoc, remettant la responsabilité là où elle doit être : entre nos mains.
La transformation véritable commence quand nous décidons de ne plus tolérer certaines situations dans notre vie. Ce processus demande courage et détermination, mais il ouvre la voie à des changements spectaculaires.
La méthode d’élévation des standards :
Michael illustre ce processus :
“Le jour où t’arrêtes de tolérer les relations négatives avec telle ou telle personne, qu’est-ce que tu fais ? Tu coupes et t’arrêtes de voir ces gens. Le jour où tu ne tolères plus le niveau de vie au niveau du fric que tu as aujourd’hui, là, bizarrement tu trouves la ressource de faire l’effort supplémentaire.”
Cette élévation des standards génère une énergie nouvelle car elle s’accompagne souvent d’un sentiment d’urgence positive. Quand nous refusons vraiment la médiocrité, nous trouvons en nous des ressources insoupçonnées pour créer le changement nécessaire.
La procrastination, ce mal moderne qui touche la quasi-totalité d’entre nous, trouve son origine dans un mécanisme cérébral que Michael décortique avec précision : “Notre cerveau, il est paresseux, et il va au chemin le plus simple pour lui et surtout à la récompense immédiate.” Cette tendance naturelle, héritée de notre évolution, nous pousse constamment vers la facilité et le plaisir instantané.
Pour démontrer cette réalité de manière spectaculaire, Michael propose une expérience mentale saisissante. Il invite d’abord les participants à un footing matinal à 5h : “Rendez-vous demain à cinq heures du matin pour aller courir, qui vient ?” Comme prévu, les excuses fusent. Puis il change la donne : “J’ai une valise avec 10.000€ à l’intérieur pour chacune des personnes qui sera là, qui vient demain à cinq heures du matin ?” Soudain, tout le monde est motivé !
Cette démonstration révèle une vérité fondamentale sur notre fonctionnement : “Notre cerveau, quand il y a une récompense immédiate, y a aucun souci à fournir l’effort et à sortir de sa zone de confort.” Le problème surgit quand les bénéfices sont différés ou intangibles, comme c’est le cas pour la plupart des actions importantes de notre vie professionnelle.
Yann enrichit cette réflexion avec un exemple encore plus parlant : “D’un côté, tiens, il y a course à pied à trois heures du matin, et puis là, il n’y a personne et d’un autre côté, ok, ben là, il faut se lever à deux heures du matin et puis il faut être à l’aéroport à trois heures du matin parce que vous partez pour deux semaines en vacances dans les Caraïbes.” L’énergie déployée dans le second cas révèle que nous avons tous les ressources nécessaires, mais que nous les mobilisons seulement quand l’enjeu nous enthousiasme vraiment.
Face à la tendance naturelle à procrastiner et à se disperser, Michael et Yann ont développé une approche structurante basée sur l’identification et la planification prioritaire de ce qu’ils appellent les “gros cailloux”. Cette métaphore, inspirée des principes de Stephen Covey, consiste à placer en premier dans son agenda les éléments les plus importants pour éviter qu’ils soient noyés dans l’urgence quotidienne.
Les deux coachs partagent leurs trois créneaux sacrés, fruits de leur expérience et de leur observation des personnes qui réussissent durablement :
Ce premier pilier reconnaît une vérité souvent négligée : nous ne pouvons donner aux autres que ce que nous possédons nous-mêmes. Michael explique : “Les vacances parce que si je ne les pose pas à l’avance, ben t’as toujours un truc à faire, donc tu t’arrêtes jamais.” Cette planification proactive des moments de ressourcement inclut les vacances, mais aussi le sport régulier, les temps en famille, et tous les moments qui permettent de recharger ses batteries.
L’erreur commune consiste à considérer ces moments comme des luxes dont on peut se passer en période chargée. Or, ils constituent le fondement même de notre capacité à performer durablement. Sans ce temps de régénération, nous entrons dans une spirale d’épuisement qui diminue progressivement notre efficacité.
Le second créneau sacré concerne directement la pérennité de l’activité. Michael insiste : “Tout ce qui peut générer du business pour ma boîte, autrement dit la génération de leads. Que ce soit en immobilier ou même aujourd’hui, avec notre boîte de formation.” Cette planification de la prospection et du développement commercial répond à une logique implacable : sans nouveau business, l’activité s’essouffle.
Le piège classique consiste à négliger cette fonction quand on est débordé par les dossiers en cours. Michael observe : “Si j’arrête ça, si je n’ai pas planifié ça, j’ai toujours mieux à faire. C’est pas le truc qu’on préfère en plus.” Cette réticence naturelle rend d’autant plus cruciale la planification préalable de ces créneaux.
Le troisième pilier, souvent le plus négligé, concerne la réflexion stratégique. Michael explique : “C’est tout ce qui concerne le côté stratégique de prendre le temps à un moment donné, de relever la tête du guidon.” Dans l’urgence quotidienne, nous oublions parfois de vérifier si nous avançons dans la bonne direction.
Cette prise de recul régulière permet de se poser les questions essentielles : *”Est-ce que je suis sur le bon chemin ? Est-ce que je suis en avance, en retard ? Est-ce qu’il faut que je rectifie un truc ?”* Sans ces moments de réflexion, nous risquons de nous retrouver dans ce que Michael appelle le “Rat Race” : “Je cours, cours, cours et puis, à un moment donné, je ne comprends plus pourquoi y’a pas de résultats, pourtant j’ai couru, j’ai l’impression d’avoir été super productif parce que j’ai des semaines qui sont blindées.”
La planification stratégique de ces éléments cruciaux demande une approche méthodique et une vision à long terme. Yann témoigne de l’efficacité de cette approche : “Mon agenda est planifié un an à l’avance sur les très gros cailloux. Et puis après, c’est mis au semestre et au trimestre.” Cette planification étagée permet d’assurer la cohérence entre les objectifs à long terme et les actions quotidiennes.
La méthode de planification progressive :
Cette approche s’appuie sur une vérité que Yann formule avec humour : “Le travail, c’est comme l’eau, ça prend toute la place qu’on lui donne.” Sans cadre défini, le travail envahit tous les espaces disponibles, repoussant indéfiniment ce qui est important mais pas urgent.
Michael propose une réflexion nuancée sur la notion d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, concept souvent mal compris et source de frustration.
“Il y a un truc que j’ai vraiment arrêté de courir après, c’est l’équilibre. La vie équilibrée, ça ressemblerait à quoi ? On passerait le même temps au travail qu’avec ses proches.”
Cette vision mathématique de l’équilibre s’avère irréaliste pour la plupart des entrepreneurs et professionnels ambitieux.
L’alternative proposée par Yann s’avère plus pragmatique : “C’est très personnel, moi je préfère parler de contrebalancer.” Cette approche reconnaît que certaines périodes peuvent être plus intensives professionnellement, à condition d’être compensées par des moments de ressourcement de qualité. L’important n’est pas l’égalité des temps mais la qualité de chaque moment et l’alternance entre effort et récupération.
Dans notre époque d’hyper connexion, la gestion des “mangeurs de temps” devient cruciale pour préserver notre capacité de concentration et d’action. Michael et Yann partagent leurs stratégies personnelles, fruit d’années d’expérimentation et d’ajustements.
La stratégie de Michael pour les notifications : “J’ai désactivé en fait la notification. Je ne vois jamais les voyants, c’est pareil pour WhatsApp, c’est pareil pour les SMS. C’est moi qui décide à quel moment dans la journée je vais consulter si j’ai reçu des messages.” Cette approche proactive transforme la réactivité subie en choix conscient, restaurant le contrôle sur son attention.
Michael justifie cette radicalité par sa connaissance de lui-même :
“Pour les rigides, les psycho-rigides comme moi, si tu fais ça tout au long de ta journée, tu vas consulter ta boîte mail toutes les cinq minutes et donc en termes de concentration de productivité, c’est zéro.”
Cette honnêteté sur ses propres faiblesses lui permet de mettre en place des systèmes adaptés.
La technique révolutionnaire de Yann pour le weekend illustre une approche encore plus radicale :
“Le week-end, mon téléphone, je l’éteins complètement. Ça ne veut pas dire que je ne vais pas y aller, mais je dois le rallumer. Il doit se réinitialiser et se ré-allumer.”
Cette technique brise les automatismes : “Le côté réflexe, je ne peux pas l’avoir. Je sais que le week-end, j’ai appelé mes parents, par exemple, mais je dois ré-allumer mon téléphone pour appeler mes parents.”
L’addiction technologique démasquée : Michael établit un parallèle saisissant pour révéler nos dépendances cachées :
“Quelqu’un qui se lèverait le matin et la première chose qu’il fait, c’est se servir un verre de whisky, je pense qu’on est tous d’accord pour dire que le Monsieur, il a une addiction à l’alcool. De la même manière, quand tu te lèves le matin et que la première chose que tu fais, c’est de te mettre sur ton téléphone, c’est quoi ?”
Cette prise de conscience permet de mesurer l’ampleur du défi : nous avons développé une véritable dépendance à la stimulation constante, qui fragmente notre attention et diminue notre capacité de concentration profonde. Reconnaître cette réalité constitue le premier pas vers la libération.
Dans un monde où l’intelligence artificielle peut traiter des données à une vitesse vertigineuse et où l’accès à l’information n’a jamais été aussi facile, Michael identifie la compétence qui fera la différence dans les années à venir. Son affirmation frappe par sa simplicité et sa profondeur :
“S’il y a une compétence par-dessus toutes les autres qui est vraiment importante et qu’il faut maîtriser, ce n’est pas le QI, ce n’est pas l’intelligence, c’est l’intelligence émotionnelle.”
Cette priorité accordée à l’intelligence émotionnelle s’appuie sur une observation fondamentale de la réalité économique moderne. Michael l’explique avec une clarté lumineuse : “Dans n’importe quel business que tu montes, principalement d’immobilier, mais tu montes une entreprise dans n’importe quel autre domaine, t’as affaire à des gens. Et donc si tu ne comprends pas les gens, tu ne comprends pas le business.”
Cette vérité transcende les secteurs d’activité. Que l’on soit en B2B ou B2C, dans la technologie ou les services, le succès dépend invariablement de notre capacité à créer des relations authentiques, à comprendre les besoins profonds des autres, et à adapter notre communication en conséquence. L’intelligence émotionnelle devient ainsi le multiplicateur de toutes nos autres compétences.
L’exemple de l’administration donné par Michael illustre parfaitement les conséquences de l’absence d’intelligence émotionnelle : “Vous avez un besoin urgent de je ne sais quoi et la personne en face de vous, elle n’est absolument pas dans la compréhension et dans l’empathie. Elle vous explique qu’il faut remplir le formulaire et aller voir le bureau.” Cette rigidité procédurale, qui ignore la dimension humaine, génère frustration et inefficacité.
L’intelligence émotionnelle se décompose en deux axes complémentaires que Michael définit avec précision :
“C’est la capacité à reconnaître et à gérer ses propres émotions et aussi à comprendre et à influencer les émotions des autres.”
Cette définition révèle la double nature de cette compétence : introspective et relationnelle.
La première dimension, tournée vers soi, constitue le fondement de tout développement émotionnel. Michael insiste sur ce prérequis : “Si tu ne te comprends pas toi-même, et tu ne comprends pas tes émotions, t’arriveras jamais à décoder celles des autres, t’arriveras jamais à faire preuve d’empathie.” Cette auto-connaissance émotionnelle demande un travail patient d’observation de soi et d’analyse de ses réactions.
La seconde dimension, relationnelle, permet de créer des connexions authentiques et d’adapter sa communication à son interlocuteur. Elle transforme chaque interaction en opportunité de créer de la valeur mutuelle, dépassant la simple transaction pour atteindre la relation de confiance.
L’une des révélations les plus puissantes de cette masterclass concerne la fonction des émotions, souvent mal comprises dans notre société qui privilégie la rationalité. Michael partage une découverte qui a transformé sa propre approche :
“Il y a un truc que j’ai compris il n’y a pas très longtemps, c’est que les émotions ont toutes une fonction. Si notre corps émet une émotion, c’est qu’il y a une fonction à cette émotion-là.”
Cette perspective révolutionnaire transforme notre relation aux émotions, de nuisances à gérer en signaux utiles à décoder. Chaque émotion devient un message de notre organisme, une information précieuse sur notre état et notre environnement.
L’exemple du stress illustre parfaitement cette approche fonctionnelle. Contrairement à l’idée reçue qui fait du stress un ennemi à combattre, Michael révèle sa fonction adaptative :
“Quand notre corps émet du stress, c’est qu’il cherche à faire en sorte qu’on mobilise toutes nos ressources pour faire face à une situation qui nous stresse, une situation qu’on ne maîtrise pas forcément, une situation qui nous est inconnue.”
Cette mobilisation des ressources peut devenir un avantage compétitif si elle est bien canalisée : “Le corps envoie du stress et du coup, ça mobilise tous nos moyens, on va être hyper concentré, on va faire attention à tout ce qu’on va faire parce qu’on veut faire face à la situation. Donc le stress, en fait, en réalité, ça peut être une bonne émotion si je sais la canaliser, la maîtriser pour avoir un pic de performance.”
L’exemple de la colère complète cette démonstration. Michael explique sa fonction d’évacuation : “Elle sert à évacuer quelque chose qui ne nous plaît pas. Il faut que pour l’évacuer, on va exprimer notre colère, parce que si on le garde en nous, c’est hyper toxique.” Comprendre cette fonction permet de transformer la colère destructrice en communication assertive et libératrice.
Le développement de l’intelligence émotionnelle suit un processus structuré qui commence par la connaissance de soi pour s’étendre progressivement aux relations avec autrui.
Les étapes du développement émotionnel :
Michael insiste sur la bonne nouvelle : “C’est un truc qu’on peut apprendre. Il y a des gens qui ont une facilité avec ça, d’autres un peu moins, mais la bonne nouvelle, c’est que ça se développe, ça se travaille.”
Cette capacité d’apprentissage démocratise l’intelligence émotionnelle, la rendant accessible à tous ceux qui acceptent de s’investir dans ce développement.
L’outil DISC (Dominant, Influent, Stable, Conforme) offre un cadre pratique pour comprendre les différents profils de personnalité et adapter sa communication en conséquence.
Yann partage une technique concrète pour ancrer cette connaissance : “Si, par exemple, je veux identifier quelqu’un de bleu, je prends quatre cartes et dessus, j’essaye de mettre un visage que je connais, par exemple, je vais prendre un bleu sur ma carte, je vais avoir Micka.”
Cette personnalisation de l’outil le rend immédiatement opérationnel. Au lieu de retenir des descriptions abstraites, nous créons des références concrètes qui facilitent l’identification des profils dans nos interactions quotidiennes.
Michael témoigne de l’utilité de cette auto-connaissance : “Je sais que, par exemple, j’ai du rouge avec du bleu et je sais que, par exemple, quand je suis un peu fatigué, mon réflexe naturel, ça va être d’être plutôt impatient, un peu cassant, un peu trop combatif si on vient me titiller.”
Cette conscience de ses propres tendances lui permet d’ajuster son comportement : “À partir du moment où j’ai compris que je fonctionne comme ça, je suis capable d’adapter finalement mon comportement et de me dire : t’es fatigué, donc avant de répondre du tac au tac, prends quelques secondes, respire.”
L’assertivité, cette capacité à exprimer ses besoins et ses limites de manière respectueuse mais ferme, constitue l’une des applications les plus pratiques de l’intelligence émotionnelle. Michael la définit avec une image parlante :
“L’assertivité, en fait, c’est ni paillasson, ni hérisson.”
Cette métaphore capture parfaitement l’équilibre à trouver : “Je suis pas un paillasson sur lequel on vient s’essuyer les pieds. Donc je suis capable de fixer des limites aux gens et à mes clients. Ni hérisson dans le sens où je ne suis pas là pour être piquant et tranchant ou cinglant. L’assertivité, c’est être capable de se faire respecter sans être cassant ou offensant.”
Cette compétence s’avère particulièrement précieuse dans les situations tendues, courantes dans l’activité commerciale. Michael donne l’exemple de la prospection : “On tombe sur quelqu’un qui était un peu tendu parce que je ne sais pas, il vient de s’embrouiller avec sa bonne femme, et il ouvre la porte, et là tu débarques comme une fleur avec ton grand sourire.” L’assertivité permet de désamorcer ces situations tout en maintenant sa position professionnelle.
Dans le tourbillon de l’activité quotidienne, prendre le temps de la réflexion peut sembler contre-productif. Pourtant, Yann identifie cette pratique comme “la stratégie numéro un qui kiff tous le plus au monde” parmi les personnes qu’il accompagne. Il s’agit de s’asseoir 30 min 45 min toutes les semaines : Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné ? Comment puis-je m’améliorer ?”
Cette pratique simple en apparence révèle sa puissance dans la régularité. Elle permet de transformer l’expérience vécue en apprentissage conscient, accélérant ainsi le développement professionnel. Les questions structurantes guident la réflexion vers l’amélioration continue plutôt que vers l’auto-flagellation stérile.
Yann observe avec humour une réalité récurrente : “Ils adorent tellement qu’au bout d’un mois, ils arrêtent tous.” Cette résistance paradoxale révèle notre difficulté à maintenir les pratiques bénéfiques qui demandent un effort initial. La clé réside dans la persévérance des premières semaines, le temps que l’habitude s’installe.
Structure suggérée pour ce rituel hebdomadaire :
Cette approche structure transforme chaque semaine en laboratoire d’apprentissage, accélérant la progression personnelle et professionnelle.
La gestion des émotions fortes, particulièrement la colère et la frustration, demande des techniques concrètes que Yann a testées et validées dans sa propre expérience. Son témoignage révèle une méthode pragmatique : “Avant d’aller défoncer l’autre, j’écris. J’écris sur une feuille, voilà ce que j’ai vécu, voilà ce que j’ai ressenti, voilà ce que je n’ai pas aimé. Après je réorganise et après je renvoie mon message.”
Cette technique d’écriture thérapeutique s’appuie sur plusieurs mécanismes psychologiques puissants. D’abord, elle permet l’évacuation de l’émotion sans dommage relationnel. Ensuite, le processus d’écriture active les zones de réflexion du cerveau, tempérant naturellement l’intensité émotionnelle. Enfin, la réorganisation ultérieure transforme l’expression brute en communication constructive.
Yann précise l’avantage de cette approche : “De toutes les façons, si tu le défonces, ça va amener à rien de bon.” Cette prise de recul préventive évite les dégâts relationnels tout en préservant l’expression légitime des émotions. “De prendre ce temps de décompresser, de désamorcer, d’exprimer quand même ce que j’ai, mais après d’aller de façon assertive.”
Les étapes de la technique d’écriture émotionnelle :
L’histoire personnelle de Yann avec l’alcool illustre parfaitement comment transformer une habitude néfaste en utilisant la compréhension du fonctionnement cérébral. Son témoignage révèle une approche méthodique du changement : “J’étais un fan de l’apéro, mais bien, pas me mettre une mine, mais cette sale habitude de bière, club, etc. Je voyais bien que tu prends l’apéro, forcément ta nuit de sommeil, elle est moins bonne, tu récupères moins bien.”
La prise de conscience des conséquences constitue le premier déclencheur du changement. Mais Yann va plus loin en identifiant le mécanisme sous-jacent : “Je me suis rendu compte que l’envie de prendre l’apéro a été liée à finalement mon cerveau, il manquait de sucre, il y avait une espèce de déclencheur pourri.” Cette analyse causale permet de s’attaquer à la racine du problème plutôt qu’à ses symptômes.
La solution adoptée illustre le principe de substitution : “De manger le matin, ça m’a permis de maintenir ce niveau de sucre dans le cerveau.” Au lieu de supprimer simplement l’ancienne habitude, Yann la remplace par une nouvelle qui répond au même besoin physiologique de manière plus saine.
Principe du “hacking cérébral” :
Les résultats de cette transformation témoignent de son efficacité : “J’ai une patate, j’ai une patate et une énergie beaucoup plus constante. Et puis je suis fier de moi parce que ça vient aussi modifier l’identité.” Cette fierté légitime renforce la nouvelle habitude et facilite son maintien à long terme.
Yann apporte une perspective précieuse en partageant son expérience en tant que personne avec un TDAH (Trouble Déficit d’Attention Hyperactivité). Son témoignage éclaire les défis spécifiques des profils neuro-atypiques : “Moi je vis avec un trouble déficit d’attention hyperactivité, donc toutes les connexions dans la cervelle, il y en a qui fonctionnent de façon typique. Moi je suis neuroatypique.”
Cette spécificité neurologique influence directement la relation à la dopamine et aux récompenses immédiates. Yann explique : “Moi, mes régulateurs, ils fonctionnent pas comme 80 pour 100 des gens.” Cette différence demande des stratégies adaptées, notamment une vigilance accrue sur les sources de stimulation et les techniques de gestion de l’attention.
Stratégies spécifiques pour les profils neuro-atypiques :
Ces adaptations, loin d’être des faiblesses, peuvent devenir des forces quand elles sont bien comprises et exploitées. La créativité et l’intensité souvent associées au TDAH, canalisées par des structures appropriées, génèrent une productivité exceptionnelle.
L’intervention de Séverine révèle une problématique courante mais rarement abordée avec autant de franchise : “Moi je veux bien prendre la parole par rapport au fait de gérer ses émotions. Quand tu es submergé par l’émotion, justement, tu fais comment pour la canaliser et la gérer ?” Sa précision additionnelle – “Moi, je suis hyper sensible, par exemple. Me retrouve vite Pfff” – illustre la réalité de nombreuses personnes confrontées à des émotions d’une intensité difficile à gérer.
Michael répond avec empathie et pragmatisme, reconnaissant d’abord la diversité des profils : “On est pas tous égaux par rapport à ça.” Cette reconnaissance légitime les difficultés spécifiques des personnes hypersensibles sans les pathologiser. Sa réponse se structure autour d’une approche préventive plutôt que curative.
L’approche préventive de Michael privilégie la gestion en amont : “Parfois, on peut être plus facilement submergé par ses émotions. Il y a plein de techniques justement pour apprendre à mieux canaliser et surtout de ne pas arriver à une situation où t’as la goutte d’eau qui fait déborder.” Cette métaphore de la jauge émotionnelle offre une image concrète pour comprendre le processus d’accumulation du stress.
La stratégie se concentre sur la création de “soupapes” régulières : “C’est comment quelle routine je dois mettre en place dans ma vie pour avoir des espèces de soupapes et vider la jauge émotion qui parfois se remplit et qui déborde.” Cette approche systémique reconnaît que l’émotion s’accumule naturellement et nécessite des évacuations planifiées.
Les outils proposés couvrent plusieurs dimensions de l’équilibre personnel :
Michael conclut avec bienveillance : “J’ai envie de te dire d’être là aussi un peu bienveillant avec soi-même, parce que quand on est hypersensible, il faut accepter aussi le fait qu’on l’est et que c’est OK, quand ça déborde et que ça a besoin de sortir.” Cette acceptation de sa nature constitue le préalable à toute gestion efficace.
Sandra enrichit la discussion en partageant une technique préventive particulièrement efficace : “Il y a un des trucs que j’avais lu aussi si ça peut t’aider, c’est déjà de réussir à détecter les signes physiques avant que ça arrive, quand, par exemple, tu as chaud ou tu sens que tu commences à devenir rouge, t’as les mains moites.”
Cette approche s’appuie sur la reconnaissance que les émotions s’accompagnent toujours de manifestations physiques. En développant cette conscience corporelle, nous pouvons intervenir avant que l’émotion atteigne son intensité maximale. Sandra précise : “En fait, quand tu es en amont, on a à priori chacun des signes un peu différents et c’est de réussir à détecter ces signes physiques qui arrivent chez toi.”
Les techniques d’intervention précoce incluent :
L’exemple familial que donne Sandra résonne avec de nombreux parents : “Ça arrive souvent avec les enfants, on sent le truc qui monte, encore pire quand ils sont grands.” Cette universalité de l’expérience normalise les difficultés et encourage le partage de stratégies.
Le témoignage de Bernadette, 56 ans, apporte une perspective précieuse sur l’évolution des motivations avec l’âge et l’expérience. Sa réflexion sincère mérite d’être citée intégralement tant elle résonne avec de nombreux professionnels expérimentés : “Aujourd’hui, ce n’est plus tellement la facturation qui me pousse, c’est plus les gens, c’est plus les rencontres, c’est plus tout ça, ce que je veux, c’est continuer à travailler, avoir une utilité sociale.”
Cette évolution des priorités illustre le processus naturel de maturation professionnelle. Les motivations externes (argent, reconnaissance, classements) cèdent progressivement la place à des motivations intrinsèques plus profondes. Bernadette exprime avec justesse cette transition : “Ce qui est important, c’est quand même la satisfaction du client. Et c’est ça qui devrait, en tout cas, moi, c’est ce qui me fait avancer.”
Le conflit qu’elle décrit entre ses motivations personnelles et les attentes du système professionnel touche un point sensible : “On a quand même toujours un peu cette pression autour de nous et on a l’impression de ne pas être forcément un super agent ou en tout cas un bon professionnel au regard de ses pairs, si on n’est pas dans ses rankings.”
La réponse de Michael élargit la perspective en montrant que cette recherche de sens transcende les générations : “Je pense pas que ce soit qu’une question d’âge ou de génération. Si aujourd’hui on a appelé notre boîte Work Inspire, c’est justement parce qu’on se rend compte que toutes les générations ont besoin d’avoir du sens dans ce qu’elles font.”
Cette observation s’appuie sur l’évolution sociétale actuelle où “les jeunes aujourd’hui sont aussi à cette recherche-là et refusent justement les schémas passés qu’on leur propose. Ils ne sont pas forcément à la recherche du sacro-saint CDI ou d’un titre. Ils veulent avoir du sens dans ce qu’ils font.”
Pour éclairer cette problématique de la compétition et des rankings, Michael introduit un concept révolutionnaire tiré du livre “The Infinite Game” de Simon Sinek : “C’est de comprendre que dans la vie, en fait, il y a plein de jeux où il n’y a pas de ligne d’arrivée. Donc le but, c’est pas de finir premier parce que tu ne peux pas finir premier d’un jeu où il n’y a pas de fin.”
Cette perspective transforme radicalement notre approche de la réussite professionnelle. Au lieu de chercher à “gagner” contre des concurrents dans une course sans fin, nous pouvons nous concentrer sur notre propre amélioration continue et sur la valeur que nous apportons.
L’exemple d’Apple illustre parfaitement cette philosophie : “Apple, ils ne sont pas en réaction par rapport à ce que font leurs concurrents, ils ont une mission, une vision et ils avancent. Et ils s’en foutent que Samsung ait sorti je sais pas quoi ou Huawei ait sorti une option de je sais pas quoi. Ils restent focus sur eux-mêmes et sur leur mission.”
Cette approche libère de la pression comparative tout en maintenant l’excellence. Elle permet de définir ses propres critères de succès alignés avec ses valeurs et sa mission personnelle, créant une satisfaction plus durable que la simple victoire temporaire sur autrui.
Au terme de cette masterclass riche en enseignements, il convient de synthétiser les actions concrètes qui permettront de transformer ces insights en résultats tangibles.
Ces actions, testées et validées par des milliers de professionnels accompagnés par Michael et Yann, constituent une feuille de route progressive vers l’excellence personnelle et professionnelle.
Le mot de la fin de Michael encapsule parfaitement l’esprit de cette masterclass : “Le changement, souvent on pense que c’est plein de trucs, d’immenses trucs à mettre en place en même temps. En réalité, c’est souvent un tout petit domino à renverser, un domino après l’autre, une petite habitude après l’autre.”
Cette approche japonaise du kaizen (amélioration continue) privilégie les petits pas constants aux grands bouleversements spectaculaires. Elle s’appuie sur une compréhension profonde de la psychologie humaine : notre cerveau résiste au changement radical mais accepte les modifications graduelles.
Michael insiste sur un point crucial : “Ça demande pas de l’intensité, faut pas de l’intensité, faut surtout de la répétition en fait et de la récurrence, c’est ça qui permet d’ancrer le changement.” Cette distinction fondamentale entre intensité et régularité explique pourquoi tant de bonnes résolutions échouent. Nous confondons souvent motivation ponctuelle et transformation durable.
Les principes du changement durable :
Michael propose une analogie particulièrement éclairante pour comprendre la mécanique du changement : “C’est comme aller à la salle de sport, vous pouvez faire une séance de deux heures à fond la caisse hyper intense, regardez avant et après la séance dans le miroir, vous verrez pas beaucoup de changements. Par contre, si vous allez à la salle pendant trois mois de manière régulière, là, vous allez commencer à avoir du changement.”
Cette comparaison révèle plusieurs vérités importantes :
La déception de l’immédiateté : Nous vivons dans une société de l’instantané qui nous a habitués à des résultats rapides. Cette attente irréaliste décourage souvent les efforts de long terme nécessaires à une transformation authentique.
La puissance de la régularité : Les petites actions répétées créent un effet cumulatif exponentiel. Chaque jour d’entraînement ne transforme pas visiblement le corps, mais l’accumulation de ces efforts produit des changements spectaculaires.
L’importance de la foi dans le processus : Il faut accepter de s’engager dans un processus dont les résultats ne sont pas immédiatement visibles. Cette foi s’appuie sur la compréhension des mécanismes de transformation plutôt que sur l’évidence immédiate.
Yann soulève avec lucidité le défi principal de toute formation : le passage de la compréhension à l’application. Son observation sur les rituels hebdomadaires – “Ils adorent tellement qu’au bout d’un mois, ils arrêtent tous” – révèle un phénomène universel que tout formateur connaît bien.
Cette résistance paradoxale s’explique par plusieurs facteurs psychologiques :
Le confort de la zone connue : Même dysfonctionnelle, notre situation actuelle présente l’avantage de la familiarité. Le changement, même positif, génère une incertitude que notre cerveau préfère éviter.
L’effort initial : Toute nouvelle habitude demande un investissement énergétique conscient avant de devenir automatique. Cette période transitoire décourage souvent les bonnes intentions.
L’absence de résultats immédiats : Les bénéfices des bonnes pratiques se manifestent souvent de manière différée, créant un décalage entre l’effort fourni et la récompense perçue.
La pression sociale : Notre environnement peut exercer une pression inconsciente pour maintenir le statu quo, rendant le changement plus difficile.
Face à ces défis, plusieurs stratégies peuvent faciliter l’ancrage des nouveaux comportements :
Commencez ridiculement petit : Choisissez une action si minime qu’elle ne peut pas être un échec. Deux minutes de méditation, une page de lecture, un appel de prospection. L’objectif est de créer l’habitude, pas la performance.
Associez à une habitude existante : Greffez votre nouvelle pratique sur une routine déjà établie. Après mon café du matin, je lis une page. Après avoir fermé mon ordinateur, je range mon bureau.
Créez des déclencheurs visuels : Placez des rappels dans votre environnement. Un livre sur votre table de nuit, vos chaussures de sport près de la porte, un post-it sur votre ordinateur.
Trouvez un partenaire de responsabilité : Partagez vos engagements avec quelqu’un qui vous demandera des comptes de manière bienveillante mais ferme.
Célébrez les petites victoires : Reconnaissez et savourez chaque succès, même minimal. Cette reconnaissance renforce neurologiquement le comportement positif.
Cette masterclass se termine, mais votre transformation commence maintenant. Le simple fait d’avoir lu ces enseignements ne changera rien à votre vie. Seule l’application concrète et répétée de ces principes créera la différence que vous recherchez.
Votre défi immédiat : Choisissez UNE seule action parmi les onze proposées. Celle qui résonne le plus avec votre situation actuelle. Engagez-vous à la pratiquer pendant 30 jours consécutifs, même de manière minimale.
Ne cherchez pas la perfection, cherchez la progression. Ne visez pas la transformation spectaculaire, construisez l’amélioration continue. Rappelez-vous les mots de Michael : “Cherchez pas à implémenter tout ce qu’on a pu voir aujourd’hui, déterminez surtout s’il y a un truc essentiel qui peut avoir un impact hyper fort tout de suite et commencez par ça.”
“Un chemin de 1000 lieues démarre par un premier pas.”
Cette sagesse ancestrale résume parfaitement l’esprit de cette masterclass. Votre succès ne dépend pas de votre point de départ, mais de votre volonté de faire ce premier pas, puis le suivant, puis le suivant encore.
Comme le rappellent avec passion Yann et Michael : le succès n’est pas une destination à atteindre, mais un voyage d’amélioration continue. Chaque jour vous offre l’opportunité de devenir une meilleure version de vous-même. Cette opportunité n’attend que votre décision de la saisir.
L’excellence n’est pas un acte, mais une habitude. Votre transformation commence maintenant.
Cette masterclass offre une feuille de route complète pour développer un mindset de réussite authentique et durable. L’application progressive de ces concepts, avec patience et discipline, peut transformer radicalement votre approche professionnelle et personnelle. L’invitation est lancée : quel sera votre premier pas vers cette transformation ?
Un test express très pertinent pour faire le point sur ta situation actuelle.
En 3 minutes, tu évalues ton mindset, ton énergie et ta stratégie d’action.
Idéal pour voir où tu en es… et ce qui peut t’aider à franchir un cap.
C’est d’ailleurs ce qu’apprécient le plus les agents qui participent à mes formations, mes conférences ou encore mes sessions de coaching en France ou au Quebec.
Je crois qu’une des choses les plus importantes à te dire, c’est qu’avant d’être un coach et formateur, je suis agent immobilier comme toi (depuis 1997).
Je suis toujours sur le terrain et parfaitement connecté à la réalité du marché actuel.